Aujourd'hui je me décide à partir deux jours.
Je me doute bien qu'en ce jour férié ça va être le bordel...
C'est pourquoi je prends la direction des cabanes de Châtillon.
Déjà parce que je ne suis jamais venu y dormir mais aussi parce que je pense que ce sera moins fréquenté que certains coins et que surtout ceux qui se seront farcis les 1200m de dénivelée seront soit calmes en temps normal, soit calmés par la montée...
J'explose l'horaire.
J'ai 13 kgs sur le dos et pas la grosse forme, le dos en vrac, je monte la première moitié en 2h je suis dans les temps mais monterai la seconde moitié en pas loin de 3h...
J'ai multiplié les pauses, certain que j'arriverais en haut et que finalement je ne suis pas à une demie heure près.
J'arrive sur le plateau, fuis la cabane déjà prise d'assaut et me cale au milieu en me disant que je serais peinard.
Il est 19h30, la tente est montée, le matelas est gonflé et l'apéro est servi il est hors de question de bouger.
4 trous du cul(*) arrivent fort peu silencieusement... pas bon pas bon pas bon !
Je supportais déjà pas trop le bruit en Montagne, mon séjour scandinave n'a pas aidé, je tente de me remettre en question mais je ne comprends pas qu'on puisse glousser dans pareil endroit, j'espère que la nuit calmera mes 4 gueulards(*) ! On verra.
Je dîne, fais le tour du coin, couleurs timides.
Je ne vais pas me coucher tout de suite profitant de la nuit qui s'installe.
Mes 4 connards(*) font de même, à la frontale et en braillant, je suis dégoûté. Je me console en me disant qu'ils n'ont pas fait un feu de camp...
Bref à 22h30 je me résous à mettre les boules Quiès... en ville ça m'emmerde déjà en Montagne c'est insupportable.
(*) Notez la montée en intensité au fil du récit !