Le blog de mickael26

Je ne traîne pas trop au camping.

Je m'arrête dans une réserve ornitho, pas grand chose sans doute pas la bonne période.

Dernières courses en Suède puis j'arrive au ferry avec une petite heure d'avance. Il y a de la place, je peux passer 40 minutes en avance, 40 minutes qui me seront précieuses ce soir !

Puisque je préfère ne pas passer par Copenhague, je prends le ferry à Helsinborg, c'est à la fois plus court, plus rapide et aussi moins cher que le pont.

J'arrive au Danemark, vais direct au camping, je suis à 5 kms du parc de Dyrehaven, j'y vais à pieds.

Dyrehaven c'est un parc, mais c'est un lieu très réputé pour le Brame du Cerf !

Autant je n'aurais pas fait 3500kms aller retour pour venir, autant puisque je passais pas loin je ne pouvais pas ne pas m'y arrêter !

Ca reste un parc, c'est beaucoup trop facile, j'ai l'impression de ne pas mériter... tout ça à cause (ou grâce) de ma vingtaine d'années d'affût...

Je ne m'éclate pas à faire des photos, mais je me régale des observations.

Les maitres de place sont des 20 cors minimum et même des 26 cors !

Les satellites sont autour des 14 cors...

Le prochain Brame aura une saveur différente !

Mais pour l'heure, je profite, il y a du monde forcément, il est demandé de ne pas sortir des sentiers, l'immense majorité respecte.

J'assiste à pas mal de choses que je n'ai vu que trop rarement.

Marches parallèles, combats (2), les hardes tournent autour de la dizaine de Biches.

Je me casse assez peu la tête avec les photos, le plus compliqué étant de ne pas avoir un autre photographe dans le champ.

J'aurais pu faire bien mieux mais j'ai plutôt préféré profiter du spectacle (à l'oeil nu)

Ce soir ressemble à un grand Brame. Les Cerfs sont au taquet, l'ambiance est géniale, j'en oublie (PRESQUE) que je suis dans un parc.

Je regagne le camping à regrets mais j'ai une bonne heure de marche mais je sais déjà que je reviendrai demain !

Le camping est au bord de l'autoroute le contraste avec les dernières nuits est saisissant, je suis au Danemark et je viens de passer une nouvelle étape dans le retour.

Ce matin c'est brumeux.

Je ne suis pas très loin du lac Vanern, la partie que je n'ai pas vu en plus, et pas si loin d'Hornborga, j'hésite à y retourner...

Mais je suis beaucoup plus près de la côte ça fait pencher la balance.

Je vais à Smogen.

Un vison (il me semble) me traverse devant !

Je n'ai rien prévu, là encore l'accent est mis sur les "cabanes de pêcheurs" multicolores (qui souvent n'en sont plus) j'en ai peut être trop vu, ou alors je suis blasé du retour. Je ne fais pas mon selfie devant, d'ailleurs je ne sors même pas l'appareil photo.

Le tour de Smogen est vite fait.

Je m'autorise un restaurant ! Je ne comprends pas les plats en suèdois (ou plutôt je ne m'emm... pas à traduire) et je prends un fish and chips... à peine arrivé sur la table je m'aperçois que la spécialité locale c'est la crevette ! Ca m'apprendra à rien prévoir...

Je retourne faire un tour dans le village, j'ai fait le tour, une glace et je plie bagage.

Je repasse acheter des saucisses pour le barbecue de ce soir et brûler les ultimes bûches.

Je suis sorti prendre l'air cette nuit même s'il faisait froid (il a gelé), à nouveau un ciel superbe, mais toujours pas d'aurores boréales, c'était certainement ma dernière occasion, je suis au 61ème parallèle et vais aller plein sud.

La vue au réveil n'encourage pas à rentrer. Clairement pas !

Je sais tout ce que je laisse ici et que je ne suis pas près de retrouver.

Cette vue, ce calme dont j'ai bien profité, je ne vais pas les retrouver de sitôt.

Le retour est au moins aussi compliqué que je m'y attendais.

Je vais faire un tour en direction des glaciers le temps est splendide, rentrer est un crève cœur !

En début d'après midi je quitte les montagnes et ce n'est déjà plus pareil.

Il va me falloir un paquet de temps pour revenir à la réalité, la "vraie" vie m'attend et je ne suis pas près à y retourner.

Hier j'ai profité de ma journée tranquille pour réserver tous les campings, autant je fonctionnais plus ou moins au jour le jour autant j'ai programmé les dernières étapes, volontairement, peut être pour me remettre une organisation, m'obliger à m'y tenir.

J'ai de la marge, quand bien même je changerais d'avis je peux toujours faire un crochet de plus mais pour l'instant je vais me rapprocher doucement.

Je ne suis pas si loin du parc d'Hardangervidda où je n'avais pas pu aller ce printemps parce qu'encore trop enneigé, y aller ne me rendrait pas service, me donnerait encore moins envie de rentrer.

Je reviendrai en Norvège, c'est certain, et le plus vite possible, mais aussi compliqué soit ce retour il est temps de rentrer.

J'arrive au camping, je suis tout près d'Oslo, ce n'est déjà plus tout à fait pareil.

Je me suis arraché (littéralement) des montagnes, c'est déjà une première étape, dernière nuit norvégienne, la tête, elle va y rester longtemps !

Ce soit le compteur frôle les 18000 kms (17999).