La photo animalière comporte toujours un pourcentage plus ou moins élevé de chance.
On a beau avoir la technique, connaitre une espèce et les lieux qu' il fréquente, il faut parfois un petit coup de bol.
Sur ce coup ce fut un gros coup de bol. Ca faisait plus d' une heure que je le cherchais et il y avait un petit vent frais qui réduisais les chances d' en voir et d' en entendre (car le lagopède se trouve souvent à l' oreille)
En tout et pour tout j' aurais entendu deux ou trois de ses cris qui me renseigneront sur sa présence et surtout m' inciteront à persévérer. Au bout d' un moment je me décide à m' assoeir et à chercher à la jumelle avant de m' éloigner.
Il n' y a pas cinq minutes que je suis là qu' un mâle vient se poser à quelques dizaines de mètres.
Je m' approche un peu mais entre temps il a bougé et je l' ai à contre jour.
Pour ne pas le déranger je rebrousse chemin, le contourne largement et m' assois un peu plus loin.
Je pense que la meilleure façon de les observer si l' on est trop prés (c' était le cas) est de s' éloigner de quelques mètres et de se faire oublier
Notez au passage la difficulté de le trouver s' il est immobile et qu' il ne chante pas
Je passerais quelques dizaines de minutes ici
Au bout d' un moment il se déplace et c' est un peu au hasard que je retombe dessus je le croyais plus loin et ne le cherchais plus spécialement.
Il finit par s' envoler un peu plus loin
Magnifique oiseau que le lagopède que j' ai eu la chance d' observer une fois de plus au prix d' une grosse dose de patience et de recherche.
Trace caractéristique facile à reconnaitre elle permet d' en connaitre un peu plus sur les habitudes du lagopède, les lieux qu' il fréquente, les endroits où il passe...
Au printemps le mâle est gris et blanc et arbore ses caroncules rouges en mai-juin
La femelle est plus brune, impossible de les confondre
A l' automne ils deviennent gris et au fur et à mesure des semaines deviendront presque entièrement blancs.
Je m' éloigne d' eux profitant du relief je remonte droit dans la pente à couvert, quelques dizaines de mètres pour être à leur hauteur.
Le lagopède apprécie ces pierriers qui lui offrent beaucoup de cachettes.
Je suis assis, immobile et il semble m' accepter il ne faut surtout pas chercher à le poursuivre car de toute façon il sera plus rapide dans la pente et puis il finirait par s' envoler.
Il rejoint à présent la neige, je rebrousse chemin aussi discètement que je suis arrivé.
Je laisse les bouquetins à leurs occupations et à quelques centaines de mètres je trouve tout d' abord une plume signe qu' il y a au moins un lagopède dans les parages.
S' ils ne bougent pas ils se fondent à la perfection entre les pierres et les névés.
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