Hier avec le temps qu' il a fait j' ai tourné en carré (oui mon appart et carré s' il eût été rond j' eûs tourné en rond) alors autant dire qu' aujourd' hui j' ai la gnaque. Oui mais si la gnaque est celle des grands jours la forme elle, est celle de Décembre alors le compromis idéal c' est le Grand Échaillon.
Je pars d' un bon pas, tourne à droite, tourne à gauche au gré du relief, chemine entre les arbres et profite du calme. Il faut que je revienne sur la piste balisée pour les raquettes et là c' est fini pour le calme. Et oui car je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée, et les raquettistes ont souvent tendance à se mouvoir en groupes, et à brailler pour compenser le bruit fait par les raquettes et les pauses (tous les 100m) sont faites au milieu du chemin. Je sais déjà où je vais sortir de la piste et j' ai hâte.
Alors je monte à bloc (enfin un à bloc de Décembre donc c' est un petit à bloc) et je fais du fractionné, un petit peu pour reprendre la caisse, et beaucoup pour distancer ceux qui me suivent. Il faut doubler les paquets dans la poudreuse ou à la corde dans les virages, et aprés plusieurs vents je ne dis plus bonjour, juste réponds-je à ceux qui me le disent. Me voilà à la bifurc' tant attendue et c' est avec une joie immense que je laisse la piste. Je vais sur la crète, c' est beaucoup plus calme mais ça ne peut pas s' empêcher de brailler un peu plus loin et en l' absence de vent ça s' entend à 3 kilomètres.
La crète donc, la neige fait illusion car 95% du temps il est possible de ne pas passer dans la neige, ça a déjà pas mal fondu
Le Roc de Toulau lui aussi déneigé, ce n' est pas l' envie qui me manquait d' y monter car avec ce ciel bleu la vue devait être sympa...mais c' est interdit.
Et puis je suis un peu crevé de mes montées au taquet, de mes descentes à tombeau ouvert et je me pose un peu là car le calme semble être revenu à 16h30.
Le col de la Bataille c' est encore là qu' il y a le plus de neige
Le soleil disparait derrière les rochers de la Sausse.
Je commence à redescendre et puis finalement je rebrousse chemin pour voir le coucher de soleil, j' en ai vu des meilleurs.
Alors je rentre tranquillement, en me disant que ça y est j' ai enfin la montagne pour moi et que le calme va revenir. Au loin la barrière Est du Vercors prends une belle teinte rosée. La nuit s' installe doucement, il y a même des chouettes qui donnent de la voix. Et puis je m' approche à nouveau malgré moi d' énergumènes peu silencieux c' est le moins qu' on puisse dire, et vas y que je t' aveugle avec la frontale, moi qui venait de me décarcasser 1h à marcher au clair de lune pour habituer mes yeux à la vision nocturne...
Je reviendrai profiter de l' ambiance, mais un soir de semaine ! ! !