Quelque chose qui me trottait en tête depuis un petit moment, repoussé et repoussé et encore repoussé, si je veux enfin faire un bivouac qui plus est cette année il va faloir me décider.
C' est donc sur le Veymont que je me décide à aller dormir car là haut je suis sur qu' il y a des emplacements de bivouac et vu mon équipement je préfère être à l' abri du vent.
Remarquez j' aurais pu trouver plus simple mais autant commencer par du "costaud" pour voir si je réitèrerai l' expérience. Aprés une bonne approche parce que je suis parti plateau de Beure (pourquoi faire simple ?) me voici dans le vif du sujet une fois le pas des Chattons franchi.
Et c' est ici que ça devient marrant, d' autant que pour compenser un duvet peu adapté, j' ai pris des vêtements, et le sac à dos a affolé la balance : 17 kgs et encore j' ai amené le strictissime minimum y compris pour la photo ce qui est rare.
Aprés il risque de faire frisquet et les nuits sont de plus en plus longues alors je fais cette sortie que j' avais initialement prévu en Juillet.
Arrivée en début de soirée, le soleil est déjà loin à l' Ouest, casse croûte et enfilage des diverses épaisseurs, la température baisse vite et il y a un brin d' air frais qui ne me fait pas regretter mes multiples couches de vêtements, j' avais encore un peu de marge
Il reste juste le temps d' aménager le couchage, ce soir ce sera au lit peu aprés 20h
Aprés une nuit interminable ou j' ai dormi environ 3 fois 3 minutes maximum, où j' ai vu la voie lactée malgré la pollution lumineuse grenobloise, vu la Lune se lever puis s' élever dans le ciel, puis des nuages passer, puis des chauves souris qui m' ont frôlé ("flippant" quand on ne s' y attend pas) puis un bon nombre d' étoiles filantes et encore quelques passages nuageux, les premières lueurs du jour éclairent péniblement les crètes.
Malheureusement le grand soleil annoncé ne viendra que bien plus tard, le soleil se lèvera dans les nuages à mon plus grand regret.
J' entâme tranquillement ma descente laissant derrière moi mon hôte de la nuit, me jurant intérieurement de ne plus jamais tenter ce genre de choses. Je traverse la plaine de la Queyrie et rentre doucement.
Je m' endors à 18h (vous avez bien lu) mes quelques minutes de sommeil des 36 dernières heures pèsent lourd dans mes paupières et les quasiment 12 heures de sommeil ne seront pas de trop pour retaper le bonhomme avant la semaine.
Finalement aujourd' hui et à tête reposée j' ai adoré ce bivouac même si j' aurais préféré dormir mieux, je reviendrai peut être mais avec du matos adapté