Je suis sorti prendre l'air cette nuit même s'il faisait froid (il a gelé), à nouveau un ciel superbe, mais toujours pas d'aurores boréales, c'était certainement ma dernière occasion, je suis au 61ème parallèle et vais aller plein sud.
La vue au réveil n'encourage pas à rentrer. Clairement pas !
Je sais tout ce que je laisse ici et que je ne suis pas près de retrouver.
Cette vue, ce calme dont j'ai bien profité, je ne vais pas les retrouver de sitôt.
Le retour est au moins aussi compliqué que je m'y attendais.
Je vais faire un tour en direction des glaciers le temps est splendide, rentrer est un crève cœur !
En début d'après midi je quitte les montagnes et ce n'est déjà plus pareil.
Il va me falloir un paquet de temps pour revenir à la réalité, la "vraie" vie m'attend et je ne suis pas près à y retourner.
Hier j'ai profité de ma journée tranquille pour réserver tous les campings, autant je fonctionnais plus ou moins au jour le jour autant j'ai programmé les dernières étapes, volontairement, peut être pour me remettre une organisation, m'obliger à m'y tenir.
J'ai de la marge, quand bien même je changerais d'avis je peux toujours faire un crochet de plus mais pour l'instant je vais me rapprocher doucement.
Je ne suis pas si loin du parc d'Hardangervidda où je n'avais pas pu aller ce printemps parce qu'encore trop enneigé, y aller ne me rendrait pas service, me donnerait encore moins envie de rentrer.
Je reviendrai en Norvège, c'est certain, et le plus vite possible, mais aussi compliqué soit ce retour il est temps de rentrer.
J'arrive au camping, je suis tout près d'Oslo, ce n'est déjà plus tout à fait pareil.
Je me suis arraché (littéralement) des montagnes, c'est déjà une première étape, dernière nuit norvégienne, la tête, elle va y rester longtemps !
Ce soit le compteur frôle les 18000 kms (17999).