La neige semble avoir pas mal fondu (je ne suis pas prêt psychologiquement à sortir les raquettes pour de bon c' est bien trop tôt !)
Je pensais que je ne remettrai pas les pieds sur les Hauts Plateaux (sans raquettes s' entend) en 2019... mais il semble que j' aie une dernière opportunité que je ne compte pas laisser filer !
Les webcams semblent vouloir faire croire qu' il n' y a plus grand chose sous 1500m... me voici en direction de la Coche !
Mais déjà le trajet voiture n' est pas une mince affaire.... les Goulets sont fermés mais je ne le vois qu' au pied, j' en suis quitte pour un bon crochet (sympa mais les jours sont courts, mais y a pire comme routes que par la Machine et Carri !)
A mon grand soulagement la première puis la seconde barrière sont ouvertes (ça m' aurait coûté de partir du plateau de Beure et ça rajoute kilomètres de distance et hectomètres de dénivelée....)
Le dernier kilomètre et enneigé.... je suis en pneus été... ça ne patine pas mais je fais au mieux pour ne pas m' arrêter pas du tout sûr de repartir dans la pente le cas échéant...
Je ne croise heureusement personne (la route est aussi peu large que la voiture) et le parking est désert.
Je me gare un peu plus loin sur le plat et au sec...
Je suis à bon port, mais j' ai laissé une grosse demie heure dans la bataille et ça pique un peu il fait -5°C !
Il n' y a que quelques centimètres de neige jusqu' à la Grande Cabane et je trouve tout ce que je suis venu chercher aujourd'hui : en plus du temps idéal, de l' enneigement juste comme il faut et du paysage 5 étoiles !
Le calme, la solitude (une personne croisée vite fait), le silence et cette impression d' être seul au monde !
J' arrive sous le Pas, la neige est déjà plus présente, parfois jusu' au genou, je sors les guètres.
Pas une trace de randonneurs (quelques unes de Bouquetins), je m' étale littéralement dans la neige pour manger mon sandwich.
Je n' ai clairement pas la motivation d' aller jusqu' à la Cabane des Aiguillettes à une poignée de minutes, avec ce ciel bleu je suis aussi bien ici !
Je me pose ici une bonne heure !
Mais je ne suis pas d' ici.
J' avais pris la frontale au cas où je ne sois pas pressé mais je rebrousse chemin.
Je reviens sur mes pas, pas de boucle, pas de passage par le Grand Veymont.
Je m' autorise tout de même un café à la Grande Cabane pour profiter encore quelques minutes de ce temps magnifique